La marque belge Cowboy, spécialisée dans les vélos électriques connectés, franchit un cap en relocalisant son assemblage en France. L’objectif de cette décision stratégique est double : réduire les délais de livraison et améliorer la qualité du service après-vente.
Dès décembre 2024, la société Re-Cycles France, installée à Romilly-sur-Seine (Aube), prendra en charge l’assemblage des vélos Cowboy, notamment du Cowboy Cross, dernier modèle en date de la gamme. Ce partenariat marque une étape importante pour la marque qui entend ainsi gagner en réactivité et en fiabilité après une période marquée par des critiques sur ses délais de livraison et la qualité de fabrication.
Un assemblage français pour des vélos belges
Cowboy n’a pas encore obtenu le label “Made in France”, mais le choix de confier l’assemblage à Re-Cycles France, spécialiste reconnu, est un pas significatif vers une production plus locale. Ce site industriel, qui assemble déjà les vélos Peugeot et Gitane, montera désormais entre 14 000 et 18 000 modèles Cowboy par an dès fin 2024.
Ce changement vise principalement à :
✅ Réduire les délais de livraison, en limitant la dépendance aux sous-traitants étrangers et en raccourcissant la chaîne logistique.
✅ Améliorer la qualité d’assemblage, en s’appuyant sur l’expertise de Re-Cycles France.
✅ Optimiser le service après-vente, grâce à une proximité accrue avec les clients et un réseau élargi de techniciens.
Pourquoi cette relocalisation ?

La décision de Cowboy intervient après plusieurs mois de difficultés d’approvisionnement, un problème qui touche l’ensemble du secteur du vélo électrique. À cela s’ajoutent des critiques récurrentes des clients concernant les retards de livraison et des défauts d’assemblage.
Adrien Roose, PDG de Cowboy, reconnaît ces problèmes et affirme que la marque met tout en œuvre pour y remédier :
“Nous reconnaissons les retards récents subis par certains clients et nous nous en excusons. Cette relocalisation est la preuve que Cowboy construit un avenir plus robuste et plus résilient tout en plaçant l’expérience client au cœur de ses priorités.”
Re-Cycles France : un acteur en pleine expansion
La relocalisation de Cowboy coïncide avec la transformation de l’usine Cycleurope, récemment rachetée par le groupe Rebirth. Cette acquisition marque un tournant stratégique pour l’industrie du cycle en France, puisque Cycleurope devient Re-Cycles France et ambitionne de devenir un acteur majeur du marché.
Un plan de développement ambitieux
L’usine de Romilly-sur-Seine prévoit :
• Une montée en puissance de la production, avec 50 000 vélos assemblés en 2025, toutes marques confondues.
• Un investissement d’un million d’euros dans de nouvelles machines.
• Le recrutement de 11 personnes supplémentaires, avec 8 autres embauches prévues d’ici fin 2024.
Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large, avec la construction d’une nouvelle usine de 25 000 m² prévue pour 2027. Cet outil industriel vise une production annuelle de 150 000 à 200 000 vélos, permettant à Rebirth de capter 10 à 12 % du marché français.
Quels impacts pour les clients de Cowboy ?
✅ Des délais de livraison raccourcis : en produisant en France, Cowboy évite les retards liés à l’importation et aux fluctuations des chaînes logistiques mondiales.
✅ Une meilleure qualité d’assemblage : la production en France garantit un contrôle qualité plus rigoureux.
✅ Un service après-vente renforcé : avec 125 points de service et une flotte de techniciens mobiles couvrant plus de 40 villes, Cowboy veut améliorer son accompagnement client.
Une relance stratégique pour Cowboy ?
Après un lancement réussi en 2017, Cowboy a connu un ralentissement, notamment après la crise sanitaire. Cette relocalisation pourrait permettre à la marque de retrouver son dynamisme, en s’adaptant mieux aux attentes du marché.
Un secteur en mutation
Le marché du vélo électrique est en plein essor, mais de plus en plus concurrentiel. Cowboy doit faire face à des géants comme Decathlon, VanMoof et Moustache Bikes. En s’installant en France, la marque mise sur une montée en gamme et une meilleure réactivité pour séduire de nouveaux clients.
Les défis à venir
Même si cette relocalisation est une bonne nouvelle pour l’industrie française, plusieurs défis restent à relever :
• La capacité de production : Cowboy devra rapidement augmenter sa cadence pour répondre à la demande.
• Le coût de fabrication : produire en France peut être plus cher que dans d’autres pays.
• La gestion du service après-vente : Cowboy devra prouver que son réseau SAV est réellement plus performant.
FAQ – Ce qu’il faut retenir
Pourquoi Cowboy relocalise son assemblage en France ?
Cowboy veut réduire les délais de livraison, améliorer la qualité de fabrication et renforcer son service après-vente en s’appuyant sur l’expertise de Re-Cycles France.
Quand commencera l’assemblage en France ?
Dès décembre 2024, avec une production estimée entre 14 000 et 18 000 vélos dès la première année.
Où seront assemblés les vélos Cowboy ?
Dans l’usine Re-Cycles France à Romilly-sur-Seine, qui produit déjà des vélos Peugeot et Gitane.
Cette relocalisation va-t-elle accélérer les livraisons ?
Oui, Cowboy espère réduire considérablement les délais, en limitant sa dépendance aux fournisseurs étrangers.
Le service après-vente sera-t-il amélioré ?
Oui, Cowboy prévoit 125 points de service et une flotte de techniciens mobiles couvrant plus de 40 villes.
Quels modèles seront assemblés en France ?
Le Cowboy Cross et d’autres modèles de la gamme.
Cette relocalisation pourrait-elle impacter le prix des vélos Cowboy ?
Produire en France est souvent plus coûteux, mais Cowboy n’a pas encore annoncé de hausse des prix.
Quelle est la vision à long terme de Cowboy en France ?
Cowboy veut renforcer sa présence en Europe et miser sur une production locale plus efficace et qualitative pour se démarquer de la concurrence.