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Dérailleur électrique ou mécanique, les conseils pour faire le bon choix

Les vélos de route et gravel les plus performants sont équipés en dérailleur électrique. Shimano Di2, Sram eTap, Campagnolo ESP, FSA WE, toutes les grandes marques d’équipementier possèdent aujourd’hui une gamme de transmission électrique. Nouveau concept marketing pour vider votre portefeuille ou réel avantage ? Voyons ensemble les avantages et inconvénients de la transmission électrique.

Un petit rappel historique de l’évolution des dérailleurs

Les dérailleurs mécaniques datent d’environ 70 ans. Depuis, nous avons assisté à une évolution de la technologie, avec notamment l’introduction de vitesses indexées, le déplacement du levier de vitesses vers le guidon et le perfectionnement général du système. Puis, dans les années 90 lorsque Mavic a montré que les dérailleurs électriques motorisés étaient une possibilité. Mais ce n’est que plus d’une décennie plus tard que le Di2 de Shimano fait de cette idée un succès.

Aujourd’hui, les cyclistes professionnels et les vélos les plus haut de gamme sont le plus souvent équipés d’un dérailleur électrique. Mais, vous qui n’êtes pas dans le peloton pro, quel est le système qui vous convient le mieux ? Quels sont les avantages et les inconvénients de la transmission électrique ou mécanique ?

Les avantages de la transmission électrique

dérailleur électrique

Facilité de changement de vitesse

Appuyer sur un bouton et entendre le moteur du dérailleur changer de vitesse est sûrement plus facile que d’appuyer sur un levier mécanique jusqu’à ce qu’il atteigne un point d’index. Cet argument de facilité est particulièrement vrai pour le changement de plateaux ou lorsqu’il fait très froid, qu’on a les mains engourdies et des gants.

Leviers de changement de vitesse multiples

Traditionnellement, dans un système de changement de vitesse mécanique, un dérailleur est relié à la manette par un câble, et l’emplacement de la manette est le seul endroit d’où vous pouvez changer de vitesse.

Le changement de vitesse électronique a changé cela en permettant l’ajout de points de changement de vitesse optionnels. En conséquence, il est maintenant courant de voir des sprinters avec un deuxième jeu de boutons à l’intérieur de leviers, des grimpeurs avec des boutons près de leur potence, et des vélos de contre-la-montre avec des manettes au niveau des freins, et au bout des prolongateurs.

Réglé pour l’éternité

Parlez à n’importe quel mécanicien de vélo et il vous dira que le plus grand avantage des transmissions électriques est qu’il n’y a pas de câble qui rouille, s’effiloche, se détend, se sectionne… Une fois correctement réglé, un système électronique ne devrait jamais nécessiter de réglage que si le dérailleur a pris un coup ou si la taille des vitesses utilisées est modifiée. Et cette simplicité facilitera certainement l’entretien tout au long de la vie du vélo. Veillez simplement à maintenir la batterie chargée.

Esthétique du dérailleur électrique

Ces dernières années, nous avons vu les vélos devenir de plus en plus épurés et aérodynamiques. Les derniers vélos de route intégrés et de gravel font maintenant tout leur possible pour cacher les câbles entièrement à l’intérieur du vélo. Les routages de câbles en interne sont maintenant plus longs et plus alambiqués que jamais, ce qui entraîne directement une plus grande friction des câbles et donc une moins bonne transmission. En outre, l’entretien de ces câbles est désormais beaucoup plus compliqué.

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Les inconvénients de la transmission électrique

Un prix élevé

Le dérailleur électrique reste un équipement coûteux. La transmission électronique est donc tout simplement hors de portée pour ceux qui cherchent à acheter un vélo d’entrée de gamme ou même de milieu de gamme.

La réalité est que les coûts de fabrication élevés sont liés aux moteurs des dérailleurs et aux batteries rechargeables qui les font fonctionner. Il n’est, pour l’instant, pas possible de réduire fortement le coût de cette technologie.

Une autonomie et des recharges à prendre en compte

Les systèmes de dérailleurs mécaniques peuvent nécessiter des réglages occasionnels ou le remplacement de câbles, mais vous n’avez jamais à vous soucier du niveau de charge d’une batterie. Le contrôle du niveau de la batterie est un inconvénient commun à tous les systèmes de transmission électronique. Si vous ne le faites pas, vous risquez de vous retrouver dans une situation difficile et embarrassante.

La bonne nouvelle, c’est que la plupart des transmissions électriques sont dotées de batteries longue durée. De nombreux utilisateurs de Shimano Di2 ou de SRAM eTap peuvent passer des mois sans se recharger, et il est facile de vérifier quand il est temps de faire le plein.

Le poids associé au dérailleur électrique

Traditionnellement, les groupes électriques ajoutent du poids par rapport aux systèmes mécaniques. L’absence de câbles d’acier et les mécanismes des leviers de frein peuvent permettre de gagner du poids, mais les moteurs électriques et les batteries impliqués ajoutent souvent ce poids, et même plus.

Dans le cas de Shimano, la pénalité de poids pour les vitesses électriques est désormais inférieure à 100 grammes. Le système sans fil de SRAM est quant à lui un écart de poids plus important que les groupes mécaniques équivalents (Force et Red).

Une complexité supérieure en cas de problème mécanique

Les systèmes de changement de vitesse mécaniques sont des choses relativement simples à installer. Cela signifie que vous pouvez résoudre les problèmes mécaniques avec quelques connaissances et outils de base. Par contraste, les systèmes électriques sont encore plus simples à mettre en place, mais ne sont pas aussi faciles à réparer en cas de problème.

Les câbles peuvent être achetés dans n’importe quel magasin de vélos. Un câble se casse pendant vos vacances à vélo ? Il y a de fortes chances que vous puissiez trouver une pièce de rechange et vous remettre en route. Pincez un câble électronique pendant ces mêmes vacances ou épreuves de longue distance ? C’est peut-être plus difficile !

Une sensibilité différente

Les cyclistes professionnels courent sur des transmissions électroniques tout au long de la saison, mais une ou deux fois par an, vous verrez certains d’entre eux revenir à des transmissions mécaniques pour les classiques pavées (par exemple Paris-Roubaix). Ce changement est dû au fait que les systèmes de changement de vitesse mécaniques offrent toujours une meilleure sensation tactile et un meilleur contrôle des changements de vitesse qu’une simple pression sur un bouton électrique.

En outre, il est assez courant pour les personnes qui vivent dans des climats froids et qui portent souvent des gants d’hiver épais de préférer les systèmes mécaniques. En effet, les boutons du Shimano Di2 sont situés à proximité les uns des autres et il peut être difficile d’appuyer sur le bouton souhaité.

Enfin, le changement de vitesse mécanique permet à l’utilisateur d’avoir un retour d’information direct lorsqu’il actionne un changement de vitesse. Les cyclistes expérimentés parleront souvent de la synchronisation du changement de vitesse sur le levier avec leur coup de pédale, et même de la sensation du changement de vitesse dans leurs mains.

En ce sens, le changement de vitesse mécanique s’apparente à la conduite d’une voiture manuelle, tandis que le changement de vitesse électronique s’apparente davantage à un changement de vitesse semi-automatique.

Source : https://cyclingtips.com/

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