Le 29 novembre 2024, le gouvernement français a promulgué le décret n° 2024-1084, mettant fin aux aides financières pour l’achat de vélos, notamment le bonus écologique et la prime à la conversion, à compter du 2 décembre 2024. Cette décision, initialement prévue pour 2027, a été avancée, suscitant des préoccupations quant à son impact sur la transition écologique et l’accessibilité du vélo pour tous.
Impact sur la transition écologique
Les aides supprimées offraient un soutien financier allant de 150 à 2 000 € selon le type de vélo et les ressources du ménage. Elles étaient des éléments clés du Plan Vélo et Marche 2023-2027, inscrit dans la Loi Climat et Résilience adoptée en 2021, visant à promouvoir la mobilité douce et à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Leur suppression pourrait freiner l’élan pris ces dernières années en faveur de la pratique cyclable, compromettant les objectifs de décarbonation du secteur des transports.
Conséquences pour les ménages
Cette mesure affecte particulièrement les ménages les plus modestes, pour qui ces aides rendaient l’achat d’un vélo plus accessible. Sans ce soutien financier, l’acquisition d’un vélo, notamment électrique, devient plus onéreuse, ce qui pourrait dissuader certains de se tourner vers ce mode de transport écologique et économique.
Dispositions transitoires
Une période transitoire est prévue pour les vélos commandés avant le 2 décembre 2024, à condition que la facturation ou le premier loyer en cas de location intervienne au plus tard le 14 février 2025. Cela permet aux personnes ayant anticipé leur achat de bénéficier encore des anciennes modalités d’aide.
Aides locales : une alternative ?
Malgré la suppression des aides nationales, certaines collectivités locales continuent de proposer des subventions pour l’achat de vélos. Il est donc recommandé aux particuliers de se renseigner auprès de leur mairie ou de leur conseil régional pour connaître les dispositifs encore en vigueur dans leur région.
Réactions des associations et des professionnels
Cette décision a suscité l’incompréhension parmi les associations et les professionnels du secteur cycliste. Ils estiment que la suppression de ces aides est un contre-sens au regard des engagements pris par l’État pour promouvoir la mobilité durable et soutenir la transition écologique. La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) a exprimé ses inquiétudes quant à l’impact de cette mesure sur le développement de la pratique cyclable en France.
Conclusion
La fin anticipée des aides à l’achat de vélos marque un recul significatif dans les efforts de promotion de la mobilité douce en France. Cette décision pourrait ralentir la transition écologique et rendre le vélo moins accessible, notamment pour les ménages les plus modestes. Il est essentiel que des alternatives soient envisagées pour continuer à encourager l’utilisation du vélo comme moyen de transport durable et inclusif.